Le Kâma-Sûtra ne devint légal qu’en 1963, il a été traduit une première fois en anglais en 1876. A l’origine il s‘agit d’un traité indien écrit entre le IV et le VII siècles. Kâma « le désir » et Sûtra « l’aphorisme » soit littéralement «les aphorismes du désir ».
Plusieurs thèmes développés dans l’ouvrage. Richement illustré de miniatures, il prodigue des conseils de séduction pour une vie harmonieuse dans le couple, notamment au travers de positions sexuelles. Si les 64 positions ont fait la popularité de l’ouvrage, elles ne constituent toutefois qu’un chapitre du livre, destiné à l’origine à l’aristocratie indienne. Une personne cultivée se devait de connaître le Kâma-Sûtra. Il aborde par exemple l’usage de la musique, la nourriture, les parfums…
Bien qu’à l’origine il était essentiellement destiné aux hommes, le livre donne aussi des conseils aux femmes et aux couples. Il indique que les hommes n’étaient pas tenus à la seule relation sexuelle, ils devaient aussi maîtriser les baisers, les caresses, les morsures et les griffures. Il décrit le comportement à tenir par les partenaires pour laisser ensuite place à leur imagination en plus d’un certain nombre de positions.
La femme jouissait d’une certaine liberté à l’époque où l’ouvrage a été rédigé. Ainsi trouve-t-on les habituelles injonctions pour « l’épouse fidèle » mais aussi des conseils pour la séduction et la façon dont tromper son mari. Le remariage des veuves, qui sera interdit plus tard dans l’histoire de l’Inde, est alors décrit comme acceptable.
Toutes les possibilités sexuelles, même celles qui seront jugées déviantes par la suite sont énumérées dans l’ouvrage. L’homosexualité féminine et masculine est un aspect jugé naturel de la vie sexuelle.