LA PREMIERE FOIS….

« Prépares toi » me dit Romain, mon amant du moment… ce que je fis sans me faire prier. Je choisis des bottes à hauts talons, des bas et une petite robe noire ajustée. il m’a  juste dit : « tu es très jolie ». Je suis montée dans la voiture sans poser de questions. Je savais déjà à peu près se qui allait se passer, il m’avait vaguement parlé de ce lieu un peu hors du commun qu’il avait envie de connaître avec moi. J’ai une petite appréhension, qui doit être perceptible mais après tout, ce n’est pas l’homme avec qui je ferai ma vie, juste un amant qui passe et avec qui je profite de ces agréables instants.. De ceux qu’on ne partage pas avec tout le monde.

Nous arrivons devant cette porte qui, je le préssentait, cachait des plaisirs insoupçonnés. La rue est silencieuse, et mes talons claquent sur le sol. Il sonne, un homme brun, très beau, nous ouvre. Il nous observe pour voir si nos tenues lui conviennent, ainsi qu’à l’endroit, puis nous fait entrer. Les murs de l’entrée sont couverts de miroirs et je n’ai d’autre choix que de voir mon reflet dans le miroir et de me dire « Mais, qu’est-ce que je fais là ? » La curiosité, l’envie, sûrement les deux…

Je croise une très belle femme, très peu vêtue, et je descends l’escalie, la piste de danse me parait normale, le bar n’est pas encore rempli, et derrière, le grand mystère… L’endroit est joli, feutré, et je m’y sens déjà très à l’aise. Les couples sont élégants et les serveuses jolies et aimables. J’imaginais un lieu plus sombre, moins bien fréquenté, et  j’étais loin d’imaginer qui j’allais y croiser. Mais je ne me laisse pas impressionner. J’avance avec Romain, une coupe de champagne à la main, je me sens plutôt à l’aise et je continue à avancer pour voir ce qui se passe dans les alcôves, je deviens voyeuse, je viole un peu leur  fausse  intimité…

Par chance, un des salons est libre, il me prend par la main et m’y entraine, en m’avouant que pour lui aussi c’est la première fois… La musique est langoureuse, nous commençons à nous enlasser, nos caresses deviennent plus appuyées, plus précises, et je sens qu’on nous épie discrètement à travers le voilage, mais l’ambiance feutrée et l’excitation me font vite oublier cela. Une main puis une seconde, ces deux mains que je connais, douces et chaudes. Puis, une troisième, plus froide me laisse penser que c’est une main de femme, je ne me retourne pas, je continue à me laisser aller. Je quitte doucement les mains connuesde mon amant, pour celles que j’allais découvrir, et ce fut ma première fois, celle dont je me souviendrai pour sa douceur et son sourire… Ces moments-là ne se partagent pas, ils sont vécus et restent dans la mémoire comme un secret toujours bien gardé…..

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